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June Summer

137 Le 8 mars, journée internationale des Droits des Femmes...

Cette journée des Droits des Femmes a un goût étrange cette année, après les vagues de polémiques suivant les Césars 2020 dont j'ai parlé dans le poste précédent. J'ai lu comme vous les diverses réactions d'acteurs, actrices, chroniqueurs-euses de tous ordres, qui m'ont fait réfléchir, et qui ont modifié mon opinion basée sur la perte de liberté des auteurs en création ; je n'avais pas complètement pris en compte le contexte d'oppression vécu par certaines femmes, qui les a fait exploser d'une révolte enfin visible, agacée par les événements de cet soirée ratée.

La violence des propos incendiant Mmes Foresti et Haenel m'a choquée, faite de haine et de menaces, d'ironie et de malveillance odieuse. Puis j'ai lu les commentaires de femmes écrivant leur admiration envers Adèle Haenel depuis des pays où les Droits de la Femme n'existent même pas en rêves, et j'ai réalisé que pour elles, sa sortie indignée était inspirante.

Alors en ce jour du Droit des Femmes, j'adresse à ces deux femmes courageuses un coucou féminin, en les remerciant de s'être indignées pour nous inspirer toutes, même si la manière de faire ne m'avait pas enchantée sur le moment !

Pourquoi cela ? Parce que j'aime l'harmonie, l'amour et la sexualité, et surtout les Hommes, ceux qui caressent et qui rient, ceux qui nous regardent comme si l'on était unique, ceux qui nous font grandir et jouir, ceux qui nous dépannent et nous accompagnent.... J'aime ceux qui sont féministes et respectueux des Femmes, et ils sont nombreux !

Je voudrais que nous marchions ensemble vers des temps sereins où...

L'égalité des sexes serait une évidence, le respect mutuel une constance, l'amour une danse...

Je ne veux pas d'une guerre des sexes, je veux la farandole des sens....

Hommes et Femmes réunis sans rivalité mais en ré-unité, en mélange des essences...



Extrait de"Elles" Un livre consacré aux femmes qui cherchent courageusement leur chemin, selon leur conviction intime, quitte à quitter son clan, comme Dune, par exemple :

"Le soleil était haut dans le ciel, Dune avançait sur son mustang dans la plaine aride, parsemée d'herbes folles. L'odeur âcre de la sueur de son cheval montait dans la chaleur sèche et poussiéreuse.

Elle avait très soif et espérait trouver bientôt de l'eau. Dune scruta les environs, elle savait qu’il devait y avoir une source pas loin, elle respirait difficilement dans l'air oppressant. Les oreilles de son cheval remuaient rythmiquement avec son pas lent, démontrant sa fatigue ; ils voyageaient depuis tant de jours. Les poils blancs et bruns de son pelage irritaient ses jambes nues de sa cavalière, elle avait hâte d'arriver… Les longs cheveux noirs de Dune tressés de côté lui donnaient chaud, son pagne de cuir était raide de saleté, son corps bruni tanné par le soleil est sec et tendu par le jeûne. Ses mains étaient rêches et tenaient à peine les rênes ; son arc lourd à son épaule entamait sa peau, le carquois qui battait son blanc était si pesant… Ses yeux sombres fatigués étaient cernés par la privation de nourriture, elle espérait arriver à la source bientôt.

Elle était partie depuis une semaine après la dernière dispute avec le clan ; elle les avait quittés sans se retourner, elle savait qu’elle ne reviendrait jamais. Elle n’acceptait pas l’injustice, ni l’homme gras et veule qu’on lui destinait en mariage, les filles n’avaient pas le droit de choisir. Elle avait volé un cheval en sautant sur son dos, accrochée à la crinière, et avait galopé longuement pour s’éloigner au plus vite. Elle avançait maintenant obstinément sans parler, poussant sa monture qui ralentissait maintenant le pas, épuisée. Elle suivait la piste de ce cavalier inconnu qui progressait devant elle, une mince trace marquée sur le sol qui allait droit plein sud, vers un but inconnu. Elle ne savait où aller, et ayant rencontré ces pas imprimés dans la poussière devant elle, elle les avait suivis par hasard, sa destination serait la sienne ! Pourquoi pas, il y aurait peut-être de l’eau ?

À force de suivre jour après jour ces marques de sabots au sol, Dune en savait un peu plus sur son prédécesseur. Il respectait sa monture car il marchait souvent à côté de son cheval, elle pouvait discerner les traces de ses mocassins."


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