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188 Érotisme hivernal bis

La neige tombe à gros flocons, les tas de neige s'amassent le long des rues, le vent glacé souffle les bourrasques à travers les rues, s'insinuant sous les fenêtres et les portes. Les maisons bien chauffées sont tout de même traversées de petits courants d'air qui nous font frissonner. Tout cela n'est pas très érotique, si on suppose que seuls le soleil et la chaleur nous aident à nous rapprocher sensuellement. Pourtant de belles histoires érotiques peuvent se vivre dans le froid de l'hiver ! Je vous en présenterai quelques-unes au cours des posts à venir dans ce blog.

" Elle connaissait mal le village mais se repéra assez vite. Elle avait entendu quelqu’un mentionner que son inconnu résidait à côté de la mairie dans un petit chalet de location pour un week-end en solitaire. Elle marcha le long des ruelles pentues et étroites, encombrées de tas de neige, et parvint à retrouver le bâtiment communal, sombre et muet dans la nuit. À côté un petit mazot qui pouvait être celui qu’elle cherchait ; les maisons aux alentours semblaient trop grandes.

Armée d’un culot qu’elle ne se connaissait pas, Julie ouvrit la porte qui n’était pas fermée à clé et pénétra dans une pièce obscure qui semblait être une cuisine… De faibles lueurs venues d’une fenêtre l’aidaient à se repérer. Elle ne savait rien de cet endroit, et cette situation étrange et angoissante la faisait haleter de crainte…

À tâtons, elle avança, les mains en avant, se cogna à ce qui semblait être une chaise. Puis toucha une table. Le bruit ne semblait pas avoir attiré d’attention, mais elle resta un moment immobile, respirant avec peine, le ventre serré de peur et d’excitation…

Julie progressa encore, toucha le bois d’une porte, l’ouvrit doucement… Elle attendit pour se calmer, son cœur battait si fort dans sa poitrine qu’il résonnait dans sa tête, et ses oreilles bourdonnaient… Elle finit par percevoir le son d’un souffle régulier ; quelqu’un dormait là. Dans le noir, elle se concentra, et reconnut cette odeur qu’elle avait sentie contre elle cette après-midi, elle était sûre que c’était lui qui dormait là tout près. Elle se dévêtit en tremblant de froid et de terreur de se voir agir ainsi, de manière si irraisonnée, mais c’était plus fort qu’elle, elle devait le faire…

Elle avança tout doucement, toucha un meuble de la jambe, se pencha, sentit une couette de lit, la releva, et se glissa dans le lit, sans faire de bruit… Elle se coucha dans cette chaleur rassurante, avança la main, toucha un corps chaud qui sursauta, se retourna vers elle, et une voix masculine demanda d’un ton stupéfait :

— Qui est là ?

Julie reconnut la voix et sourit de soulagement, c’était bien lui, son inconnu des pistes, maintenant c’était elle son inconnue de la chambre noire !

Elle décida de se taire, de laisser planer le doute, qu’il se demande si c’était bien elle ou bien sa maîtresse ou une femme de son passé, ou encore une inconnue un peu folle, la voisine qui se serait trompée d’étage, ou la postière venue déposer un pli express…

Il demanda encore :

— Mais qui est là ?

Le cœur battant elle avança la main dans le noir pour arriver à cette bouche qui avait parlé, la caressa doucement du doigt, et se colla contre son inconnu, montant sur son torse pour se retrouver complètement sur lui. La sensation était délicieuse, elle ne connaissait pas ce corps et s’y trouvait pourtant fort bien ; il était chaud et bouillant, exhalait une merveilleuse odeur très attirante un peu épicée ; lui laissant ses doigts à la bouche, elle se mit à l’embrasser et à se frotter la joue contre sa barbe naissante…

Passé la stupéfaction d’avoir une femme inconnue dans son lit, l’homme se laissa aller, appréciant ce cadeau imprévu et gardant ses doigts en sa bouche et les suçant, il fit glisser ses mains sur ce corps doux et chaud, qui ondulait sur lui et tressaillait à ses caresses. Son sexe était en érection et l’inconnu percevait le pubis de sa visiteuse nocturne se frotter contre son membre tendu de plaisir : « Voilà une nuit dont je me souviendrai ! » pensa-t-il. Il n’était pas très sûr de savoir à qui il avait affaire, « Était-ce cette femme rencontrée l’après-midi ? » Il lui prit les cheveux, lui tira la tête en la basculant sous lui et l’embrassa. C’était bien elle, enfin sûrement… "



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Mon Credo : Je pense que la compagnie de livres est indispensable pour nous aider à conserver notre liberté de penser, et surtout de livres érotiques pour conserver notre liberté sexuelle, sensuelle, et personnelle !

Lis, lisons, lisez, soyons libres, sensuels, érotiques et uniques !



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