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June Summer

33. L'érotisme, un art de vivre superflu?


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J'ai vécu aujourd'hui une rencontre intéressante. Une journaliste m'a interviewée, et posé des questions très pertinentes, ce fut un bel échange. Je craignais que ses questions se bornent à « Où quand quoi combien etc. », mais non ! nous sommes rapidement parties dans les sujets qui m'intéressent, et je crois que nous avons pu comme je le souhaitais, évoquer les sujets qui me passionnent : - L'érotisme, la vie de couple, les plaisirs féminins, la liberté des femmes à choisir leur vie sexuelle, ainsi que les changements de société par rapport aux femmes de mon âge, qui profitent de cette tranche d'indépendance pour savourer bien des choses, etc.(Vous découvrirez cette interview prochainement, lors de sa parution.)

Ce fut un moment délicieux ; il faisait beau, nous avions choisi pour cet entretien, la terrasse d’un restaurant réputé surplombant le lac Léman, avec devant nous un panorama sublime, avec les Alpes en arrière-plan. Tout en appréciant ce paysage, nous avons terminé notre discussion par la conclusion que les femmes d'aujourd'hui dans nos pays, ont la chance de pouvoir vivre leur sexualité librement, pour autant qu'elles le souhaitent bien sûr. Je me sens privilégiée de pouvoir vivre ce statut d'auteure érotique, d'écrire et de vivre selon mes goûts, dans un esprit d'épicurisme jouissif. La vie est belle.

L'érotisme est pour moi un art de vivre,

Comme les bulles de gaieté dans le champagne,

Comme l'eau pétillante d'un jacuzzi au clair de lune...


Mais parfois, je suis envahie d'un malaise diffus, lorsque je consulte les infos internationales par exemple. N'est-ce pas un scandale, de profiter ainsi de plaisirs sensuels, alors qu'ailleurs, il s'agit de survie ? Ceux-ci font-ils pas partie du superflu, de l’inutile ? Il y a tant d’injustice dans le monde, ne devrais-je pas écrire à ce sujet ? mais je dois avouer que toute inspiration s’enfuit à cette idée... On ne s’invente pas sauveur du monde. Je constate que j’en suis à culpabiliser de mon bien-vivre, ce qui ne sert pas à grand-chose.


Et puis, dernièrement, j’ai reçu le mail d’un éditeur un peu bizarre, me proposant d’éditer mes livres érotiques dans son pays situé en Afrique du Nord. Je n’ai pas accepté, de peur d’une embrouille. Son argument me trotte encore dans la tête :


« Il faut diffuser des livres érotiques dans mon pays,

Nous avons besoin du vent de la liberté,

Pour faire avancer les mentalités… »

Argument très intéressant.

Ma conclusion s’impose naturellement. Quand on parle de plaisirs et de désirs, de sexualité, de choix de femmes, on contribue à semer des graines, à ouvrir les fenêtres au vent de la Liberté.


L’érotisme ne serait pas superflu,

Pour incarner un art de vivre librement,

Dans l’épanouissement de soi et du couple, des êtres.


En parler, l’écrire ou le chanter, le peindre ou le danser, serait par conséquent une manière de contribuer à augmenter le taux de bonheur sur Terre… au vent de la Liberté…




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