Aujourd’hui, je n’avais pas de sujet de post à la June Summer, amours et désirs, plaisirs et liberté, je n'avais pas d'inspiration, cela arrive ! Alors j’ai lu le journal à la place.
J’y apprends qu’une élue municipale d’une bourgade vaudoise de 35 ans, enceinte, a suscité un tsunami dans son administration-exécutif, en demandant un congé maternité. Elle a dû réclamer, réclamer, puis se justifier, justifier… Du genre : « Oui je voulais un bébé excusez-moi, ben oui, j’aurais peut-être droit à un congé maternité, ah ce n’est pas prévu ? Prévoyons alors ! pourquoi impossible ? » Là, elle donne son énième interview pour répéter que « Non, elle ne trahit pas ses engagements, ni son parti, ni personne, et qu’elle reviendra dans 4 petits mois reprendre sa fonction. » « C’est surprenant » s’émeut son collègue-remplaçant. Ce que j’ai perso trouvé bizarre, c’est que nombre de ses collègues masculins sont pères sans qu’on en fasse un pataquès, ou font de vraies conneries, sans qu’on parle de trahison. Non ?
Puis je change de crèmerie, et me voilà sur Facebook. Un collègue auteur érotique qui devrait aimer le sexe, les femmes, mais qui semble ne pas apprécier les féministes (?) se permet un post plutôt hallucinant, je cite :
« Une petite remarque "naturelle" pour mes amies féministes…
Nous aussi les hommes, on veut plus d'égalité mais partout et pour tout le monde, même pour payer la note du resto le soir de la Saint-Valentin (pôvre chou, elle avait trop faim ? la salooope), couper le bois dans la forêt (il est bûcheron en Haute-Savoie, l’écrivain ?) , réparer les chiottes ou faire la vidange de la voiture (ouah quel homme ! J’achète !), et pas que quand ça arrange la caste victimaire (oups, la caste victimaire, on serait des pleignouses les filles !) , entre le café de 14 h chez la copine et le passage sur Facebook de 15h30 (Et on serait des glandeuses ? Mais lui il fend le bois jamais une bière je suppose ?) , avant d'aller chercher les "loulous d'amour" à l'école… Car une femme moderne ne fait plus le ménage dans ce créneau horaire, comme nos mamans s'y appliquaient avec satisfaction d'œuvrer à "tenir un ménage"… (Ah, c’était le bon vieux temps mon bon monsieur, les dadames savaient rester à la maison, mais question érotisme, je vous assure que c’était assez plan-plan…)
Ensuite l’écrivain érotique en rajoute une couche :
« Tiens, voilà une publication "scientifique" qui mentionne clairement que, même devant la mort, nous ne sommes pas égaux (effectivement, c'est un fait). Or, bizarrement, personne ne s'en offusque ? J'ai du mal à comprendre pourquoi... » (Avec un Tableau de courbes des espérances de vie, où l’on voit que les femmes vivent plus longtemps que les hommes). Ben voui, on vit plus longtemps, a décidé la Nature.
S’en sont ensuivi un flot de commentaires féminins dont le mien je l’avoue, pour expliquer à cet écrivain zéro-tique, que ben si, on est bien quand même, et que nous les femmes on fait aussi des trucs, et qu’on sait bien vidanger la voiture, c’est juste chiant c’est tout, et qu’on peut fendre le bois, mais c’est tellement plus beau de regarder le nouveau bellâtre de The Voice le faire au ralenti, et que nous aussi on vaut quelque chose, autant que l’écrivain zéro-tique, et blablabla….
Après réflexion, je crois que notre écrivain zéro-tic nous a fait un grand numéro de provoc, et que nous sommes tombées dedans, les femmes ! Ça me fait penser au clash de Yann Moix vous vous souvenez ? Toutes les femmes sont montées au créneau pour justifier que si, si, on est bien quand même nous les femmes, et regarde-moi à poil ou presque, etc. C'était s'abaisser à son niveau. Supposons une nana-autrice du même acabit, déclarant que vu la courbe d'âge des hommes et des femmes, celles-ci sont parfaitement supérieures, d'ailleurs les mecs ne voient pas les cornichons dans le frigo ni ne savent habiller Junior avec les chaussettes assorties au pull, CQFD ! Y aurait-il un seul homme pour s'insurger de tant de connerie ? Mais non, ils hausseraient les épaules, en hochant la tête !
Alors, quand nous lisons de telles absurdités, haussons les épaules, les filles ! Arrêtons de nous justifier ! Nous sommes ce que nous sommes, nous en avons le droit, la puissance et la gloire ! (Oups, je dérape un peu là…) Si un zéro-man s’en offusque, on s’en fout !
Entre-temps, je tombe sur l'info suivante : (oui je perds du temps à lire l’actualité pour mon cerveau, au lieu de faire le ménage pour un con ) : une charmante trentenaire est décédée hier, tuée par son ex-compagnon. L’article explique que cela fait environ une femme par jour en France qui meurt de violence conjugale.
Là, je ne hausse plus les épaules, je ne hoche pas la tête, et je hurle à tous les zéros de la terre : STOP ! Cessez vos conneries mortifères ! Mort aux cons ! et vive les Femmes, vive les Hommes qui sont des hommes et pas des zéros !
Et enfin, cessons de nous justifier d'exister et d'être qui nous sommes, nous les femmes ! Et conservons nos droits, car vraiment, on peut constater que non seulement ils ne sont pas acquis, mais qu'ils sont eux et nous, réellement en danger.
En conclusion, ce zéro-man prétend qu'il n'y a pas lieu de songer à une quelconque discrimination sexiste dans notre société. En 5 minutes, j'en ai trouvé 3 exemples que je viens de citer, sans les chercher. le dernier étant la photo qui accompagne cet article. J'ai tapé sur Google Femme forte. Et paf, je tombe sur cette charmante dame qui coupe du bois, parfait pour mon article, de quoi prouver par A + B qu'une femme peut tenir une scie aussi bien qu'un mec ! Et toc. Sauf que la pauvre, comme elle s'y prend, on risque d'appeler le SAMU rapidement. Y a encore du boulot, avec tous ces zéro-maniaques autour de nous ! celui qui a conçu la photo, parions qu'il soit un zéro-man...
Article féministe dédié à mon chéri qui n'est pas un zéro !